Plus la violence aura eu le temps de s’exercer, plus les conséquences seront importantes. Au-delà des éventuelles séquelles physiques,
les victimes sont atteintes dans leur intégrité psychique :
la confiance et l’estime de soi sont à restaurer, le rapport au corps est souvent à réapprendre.
La psychothérapie permet à la fois de soutenir la démarche de
séparation d’avec le conjoint lorsqu’il n’y a pas d’alternative, elle est aussi un moyen de
soigner les traumatismes par la parole.
Lorsqu’ils veulent sauver leur couple ou qu’ils se rendent compte de la nocivité de leur comportement,
les auteurs de violence peuvent être en demande d’aide.
Certains constatent qu’ils reproduisent malgré eux le comportement d’un père ou d’une mère, d’autres repèrent qu’ils
ne tolèrent pas la frustration, qu’ils ont du mal à partager leurs émotions ou qu’ils font preuve d’une
jalousie maladive.
La psychothérapie soutient la prise de conscience et le changement de comportement et doit conduire à une réflexion personnelle sur l’origine de la violence.
Enfin, nous savons aujourd’hui que
les enfants qui grandissent dans un climat de tension et de violence, même s’ils ne subissent pas de maltraitance, sont impactés par ce qu’ils voient, entendent ou comprennent. Lorsque le foyer, qui doit être un lieu sécurisant, devient un champ de bataille, ils adoptent diverses stratégies pour faire face : souvent ils ne sont plus à leur place d’enfant et ressentent des sentiments contradictoires, même lorsqu’ils ne semblent pas concernés. L’aide et l’écoute du psychothérapeute vont permettre à l’enfant de se libérer d’une responsabilité qui n’est pas la sienne et de restaurer des relations satisfaisantes avec chacun de ses parents.