Le burnout, où quand le travail fait souffrir

Le terme « burnout » (du verbe anglais to burn out) est apparu il y a une cinquantaine d’années pour désigner un syndrome de fatigue, voire d’épuisement professionnel, lié au stress que peuvent générer les conditions de travail. Désormais reconnu comme maladie professionnelle, l’un de ses principaux symptômes se caractérise par un état de dépression chronique dont l’actualité a montré qu’il pouvait parfois mener le professionnel au suicide. Les violences au travail (et notamment le harcèlement) peuvent en favoriser l’apparition.

Quels sont les symptômes du burnout ?

Nous pouvons en distinguer différents symptômes qui vont s’exprimer de façon plus ou moins marquée :
  • Les troubles de l’humeur (notamment l’irritabilité avec les proches)
  • Une perte d’envie et d’intérêt pour le travail
  • Un stress chronique
  • Un état de lassitude voire de dépression
  • Les troubles du sommeil
  • Les troubles digestifs et les maux de tête
  • Les troubles de la mémoire et de la concentration
Le diagnostic d’épuisement professionnel, qui n’est pas toujours évident à reconnaître, peut notamment s’établir dès lors que ces symptômes perdurent au cours des temps hors travail (week-end, congés...) : la souffrance n’est alors plus seulement cantonnée à la sphère professionnelle.

Quelles peuvent en être les causes ?

Le burnout s’installe généralement de façon progressive, ce qui complique son repérage. Le travail, par définition, comporte son lot de contraintes et peut occasionnellement produire du stress et du mal-être. Le propre du burnout, c’est qu’il s’inscrit dans le temps et qu’il n’est pas lié à la conjoncture ou à un moment de rush : c’est l’activité ordinaire qui l’a produit. Certains secteurs professionnels représentent davantage de risques que d’autres, notamment ceux où le professionnel est régulièrement confronté à la douleur et à l’échec (enseignant, soignant, travailleur social…) ou à l’agressivité (agents d’accueil et de sécurité, téléconseillers…). Les salariés soumis à un stress important, à qui l’on demande d’atteindre des objectifs parfois irréalistes (comme certains commerciaux et cadres du secteur privé), et tous ceux issus des secteurs professionnels très concurrentiels, sont bien sûr très concernés. Les conditions de travail, par exemple le fait de travailler dans une pièce sans fenêtre, en horaires coupés, dans des conditions climatiques difficiles, ou de répéter des gestes de façon très routinière peuvent, à long terme, produire de l’épuisement. Les entreprises et les collectivités rencontrant des crises institutionnelles (plans économiques, conflits chroniques, remaniements internes) peuvent aussi faire subir à leurs salariés des violences telles que le harcèlement, l’humiliation ou encore la placardisation : ces situations anormales accélèrent l’apparition du burnout. Enfin, le facteur subjectif ne doit pas être oublié : les professionnels très exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes, s’investissant beaucoup dans leur travail et accordant une grande valeur aux tâches qui leur sont confiées sont plus vulnérables.

Pourquoi rencontrer un psychothérapeute ?

Lorsque le burnout est dû à des faits de violence au travail (harcèlement, agression…), la psychothérapie permet de mettre en mots la souffrance qui peut en résulter, d’évaluer l’atteinte subjective et d’entamer un travail de réparation, qui peut être parfois accompagné d’une démarche en Justice. Lorsque l’épuisement est lié aux conditions de travail, la psychothérapie doit permettre à la personne de repérer ce qui a pu être source de mal être au sein de la sphère professionnelle et de comprendre comment cette difficulté a pu envahir son existence. Le travail sur soi permet de réfléchir à ce que chacun investit dans son activité, de mieux comprendre pourquoi on peut être particulièrement sensible à certaines choses au regard de ce que l’on est. C’est un espace qui doit permettre de reconsidérer le rapport au travail : à terme, il peut aboutir à l’élaboration de nouvelles stratégies au sein de l’entreprise ou mener à la construction d’un nouveau projet professionnel.


Je suis membre du réseau Apesa qui oeuvre pour la prise en soin de la souffrance psychique et du risque suicidaire que peuvent rencontrer les entrepreneurs en difficulté.




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