L’estime caractérise la
valeur que l’on s’accorde. Elle dépend grandement de l’image que l’on a de soi et de l’amour que l’on se porte. Elle fait écho à ce que Freud a appelé le narcissisme, c’est-à-dire à la capacité à s’auto-apprécier.
Le narcissisme dépend en grande partie de l’amour que l’on a reçu. Ainsi les enfants ayant été peu valorisés, voire dénigrés précocement, ont à se construire avec des carences qui peuvent expliquer leur faible estime d’eux-mêmes. Les situations qui mettent en jeu la séduction, l’évaluation de leurs compétences ou la prise de parole en public peuvent leur sembler être des épreuves infranchissables. A l’inverse ceux qui ont été valorisés et encouragés vont en général développer une meilleure estime et être ainsi en mesure d’affronter plus facilement les situations de la vie où ils sont évalués (entretien d’embauche, oral d’examen…).
A l’âge adulte, les violences subies telles que la
violence conjugale ou le
harcèlement au travail, à travers les procédés de dénigrement et d’humiliation, peuvent conduire à une dégradation rapide de l’estime, surtout si elles sont répétées dans le temps. Au contraire, les expériences de la réussite peuvent participer à la restauration de l’estime.