S’il est normal d’éprouver du chagrin, c’est lorsque la peine s’installe durablement et empêche de poursuivre sa vie correctement qu’il devient utile de pouvoir engager un travail sur soi. Lorsqu’il est difficile de se remettre d’une perte,
la psychothérapie permet de mettre des mots sur la douleur et de s’interroger sur la relation que l’on entretenait avec celui ou celle qui a été perdu.
Comprendre les ressorts inconscients de l’
attachement que l’on avait établi et en évaluer la portée permet déjà de sortir de l’
état de sidération dans lequel l’on peut être ; c’est aussi un moyen d’exprimer et de partager l’ensemble des émotions vécues. La psychothérapie permet parfois de mesurer à quel point l’on peut être inconsciemment attaché à sa souffrance : la tristesse, lorsqu’elle est chargée de la présence de l’autre, peut être un moyen de continuer à le faire exister en soi. La thérapie par la parole peut permettre que quelque chose passe et, avec le soutien du psychothérapeute, puisse s’inscrire en soi et en sa mémoire comme un souvenir.