La souffrance psychique liée à la séparation et au travail de deuil

La vie nous confronte à un ensemble de deuils qui occasionnent des réactions plus ou moins intenses et douloureuses. La perte peut concerner un être cher, un pays ou encore une activité professionnelle : il s’agit de quelque chose ou de quelqu’un avec qui nous entretenons un lien affectif et à qui nous sommes attachés. Le deuil correspond au processus psychique qui doit nous conduire progressivement à l’acceptation de cette perte.

Pourquoi est-il difficile d’accepter la perte ?

La psychanalyse a montré que la vie commence par un certain nombre de pertes et que le développement de l’enfant est en partie dépendant de sa capacité à faire face à la séparation. Les tout-petits construisent très tôt des défenses psychiques pour être capables de les supporter sans s’effondrer, mais l’on repère aussi des différences importantes dans leur manière d’appréhender l’éloignement et l’absence de l’autre. A l’âge adulte, les deuils que nous avons à accomplir viennent réveiller ces émotions et constructions psychiques infantiles : certains ont plus de facilités que d’autres à rebondir après une séparation amoureuse ou la mort d’un proche. Chaque perte fait donc écho à d’autres…

Les différentes réactions possibles

En tant que processus, le deuil peut se décomposer en différentes phases qui sont traversées de façon plus ou moins marquée selon la personne, son histoire et la nature de la perte. Le déni, la sidération, la colère ou encore la dépression font partie de ces états psychiques qui peuvent précéder l’acceptation. Lors d’une séparation, certains individus ressentent une telle souffrance qu’ils se trouvent anéantis et se figent dans l’un de ces états. C’est par exemple le cas lorsqu’une personne âgée s’inscrit durablement dans le déni de la perte de son conjoint ou qu’un individu vit une forte dépression à l’occasion d’une rupture amoureuse et ne parvient pas à en sortir : le processus est alors bloqué et cela ne permet pas d’aboutir à l’acception de la nouvelle réalité. C’est ce que certains nomment le deuil pathologique.

Que peut apporter la psychothérapie lors d’une séparation ou d’un deuil difficile ?

S’il est normal d’éprouver du chagrin, c’est lorsque la peine s’installe durablement et empêche de poursuivre sa vie correctement qu’il devient utile de pouvoir engager un travail sur soi. Lorsqu’il est difficile de se remettre d’une perte, la psychothérapie permet de mettre des mots sur la douleur et de s’interroger sur la relation que l’on entretenait avec celui ou celle qui a été perdu. Comprendre les ressorts inconscients de l’attachement que l’on avait établi et en évaluer la portée permet déjà de sortir de l’état de sidération dans lequel l’on peut être ; c’est aussi un moyen d’exprimer et de partager l’ensemble des émotions vécues. La psychothérapie permet parfois de mesurer à quel point l’on peut être inconsciemment attaché à sa souffrance : la tristesse, lorsqu’elle est chargée de la présence de l’autre, peut être un moyen de continuer à le faire exister en soi. La thérapie par la parole peut permettre que quelque chose passe et, avec le soutien du psychothérapeute, puisse s’inscrire en soi et en sa mémoire comme un souvenir.


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