Les capacités de l’enfant à comprendre ce qu’il vit et à mettre en mot ses émotions sont en construction. Moins « outillé » que l’adulte sur le plan psychique, il ne peut pas, seul, faire face à la violence et aux évènements particulièrement intenses sur le plan émotionnel. Ainsi, lorsqu’une situation le confronte à quelque chose d’impensable, ou qu’elle génère en lui des affects particulièrement forts, le
choc émotionnel peut produire un débordement psychique. Les traces psychiques du trauma vont inscrire une sensibilité qui l’accompagnera tant que la blessure psychique n’aura pas été soignée.
Différents symptômes peuvent manifester le traumatisme chez l’enfant : un changement brutal de comportement, des
cauchemars et terreurs nocturnes, une régression dans les acquis, des
difficultés scolaires soudaines ou la mise en scène répétée de la violence subie.
Chez l’adolescent, l’empreinte traumatique d’un événement peut produire des
difficultés relationnelles, du mutisme, des comportements à risques (mise en danger de soi dans les relations amoureuses et sexuelles, automutilation, tentative de suicide...) ou des addictions.