Les troubles de l’attachement et les difficultés relationnelles

De l’enfance à l’âge adulte, les relations que nous construisons, qu’elles soient familiales, amicales, amoureuses ou encore professionnelles, sont d’une grande importance car elles ont une incidence directe sur ce que nous sommes. Leur qualité et leur fiabilité peuvent devenir des points d’appui mais il arrive aussi que la question du lien devienne source de difficultés. Les problèmes relationnels et les émotions qui s’y greffent ne sont pas le fruit du hasard mais peuvent être compris comme des symptômes qui mettent en scène et parfois répètent les aléas de nos attachements infantiles.

Qu’est-ce que l’attachement ?

L’attachement correspond au lien affectif que nous établissons avec l’autre : il est fortement dépendant du fait que nous ayons pu, au cours de l’enfance, établir des relations fiables et sécures avec les adultes chargés de prendre soin de nous. Ces figures d’attachement représentent une base de sécurité qui doit permettre à l’enfant, si tout se passe correctement, d’explorer le monde et d’accepter la séparation lorsqu’elle s’impose. La présence, la bienveillance et l’amour sont donc des composantes essentielles de l’attachement infantile : la qualité des relations établies ultérieurement en dépend.

Troubles de l’attachement et difficultés relationnelles

On repère chez les nourrissons et les enfants des attitudes très différentes selon les relations qu’ils établissent avec leurs parents ou leurs frères et sœurs. Lorsque le lien est sécure, ils s’attachent à l’autre mais sont tout à fait capables de supporter son absence. Pour d’autres, au contraire, l’anxiété est massive lors des moments de séparation et la rencontre avec la nouveauté vient réveiller un sentiment de peur. Les pleurs, la colère et les caprices disent aussi combien il est difficile d’accepter la frustration et le manque de l’autre. Pour ceux-là, l’enfance doit permettre d’expérimenter l’éloignement car, sans lui, les découvertes et les apprentissages risquent d’être limités. A l’adolescence, les manières de se lier à l’autre se transforment. La pudeur s’installe, la sociabilité se développe en dehors de la famille et des cercles habituels. Parfois l’agressivité, le mutisme ou le conflit s’installent dans des relations jusque-là épargnées : ils sont alors les prémices d’une crise à l’issue de laquelle les liens ne seront plus tout à fait ce qu’ils étaient. Chez les adultes, les difficultés à se lier à l’autre peuvent se manifester dans différentes sphères et finissent en général par produire de la souffrance. Quelque chose rate dans le lien amoureux, amical ou professionnel. L’attachement peut être anxieux, c’est-à-dire que la peur de la séparation ou de l’éloignement vont produire de l’angoisse et parfois même de la violence. Cela peut donner naissance à des relations très fusionnelles au sein desquelles la passion entraîne une grande jalousie : toute frustration est vécue comme une menace. Pour d’autres, c’est la difficulté à s’attacher et à aimer qui questionne et aboutit à la constitution de relations superficielles et peu épanouissantes. Cette manière d’être est parfois une réaction défensive vis-à-vis des déceptions vécues, et notamment celles de l’enfance. Limiter l’investissement affectif permet de ne pas avoir affaire au risque de séparation et à la souffrance qu’elle peut occasionner.

Pourquoi engager une psychothérapie ?

Chez l’enfant ou l’adolescent, la psychothérapie doit permettre de comprendre d’où viennent les difficultés relationnelles rencontrées et surtout, lorsque c’est possible, de travailler sur une restauration des liens d’attachement. Un sentiment de sécurité intérieure doit être retrouvé afin qu’il puisse établir des relations fiables qui vont participer à sa construction. Chez l’adulte, le lien construit avec le psychothérapeute va pouvoir être un support pour exprimer les difficultés relationnelles rencontrées, il va également pouvoir accueillir la mise en mots du vécu et des ressentis. Les souvenirs, les impressions et les manifestations de l’inconscient renseignent sur les traces psychiques laissées par ces premiers liens d’attachement : là où l’enfant a rencontré l’absence, le silence ou la violence, la parole doit permettre de créer de nouvelles liaisons. Ce travail doit aboutir à la construction de relations épanouissantes dans le temps présent.


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